Depuis le printemps dernier, plusieurs publications – essais, travaux scientifiques – viennent corroborer cette hypothèse : il est possible, pour le continent européen, de tourner le dos aux produits phytosanitaires et de produire massivement selon les méthodes de l’agroécologie.
Extraits …
Le principe ? Mettre l’écologie au cœur de l’activité agricole. Autrement dit, ne pas se concentrer uniquement sur l’objectif de production, mais y associer des exigences environnementales. Ne pas uniformiser le vivant, comme le fait l’agriculture conventionnelle en ne développant que quelques variétés, mais entretenir la diversité des espèces cultivées.
Il s’agit aussi de « rétablir les liens entre la paysannerie et les personnes qui consomment la nourriture en se basant sur des valeurs d’équité, de justice, de participation et de démocratie », précise l’agronome Alain Olivier, dont l’ouvrage La Révolution agroécologique. Nourrir tous les humains sans détruire la planète, […] plaide pour une transition globale vers ce mode de production.
Son livre rappelle judicieusement que l’agroécologie, loin d’être une invention d’illuminés ou d’« écolos-bobos » du XXIe siècle, est « vraisemblablement aussi vieille que l’agriculture elle-même » : « Une analyse attentive des systèmes de production agricole traditionnels, notamment dans divers pays du Sud global, a permis de mettre en lumière de nombreux savoirs et savoir-faire paysans qui indiquent une fine compréhension des équilibres naturels et une gestion de la parcelle agricole étroitement liée au maintien de tels équilibres. »
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