Pourquoi faire ? Le flyer ne le précise pas, il parle d’une visite, rien de plus …
Ce ne serait pas faire un procès d’intentions que de penser qu’il ne s’agit là que d’une simple opération de communication, de com’, comme on dit aujourd’hui … ou de propagande, de manipulation, comme on disait antan. À propos, cette entreprise usurpe la notion de « Bio », comme il semble normal de le faire dans toute cette activité (voir plus loin).
Peut-être serait-il intéressant, pour ceux qui seraient tentés de participer à cette « innocente invitation », de consulter certaines choses, au préalable :
- Les rubriques « Motivation« , « Justification« , « Méthanisation » ainsi que les articles attachés aux étiquettes/tags « Nuisances & Pollution« , « Nuisances« , « Pollution« , « Biodiversité« , « Eau« , etc …
- Les rubriques du site du CNVMch (Collectif National Vigilence Méthanisation -Canal historique-).
- La CONTRIBUTION et les FICHES du CSNM (Collectif Scientifique National Méthanisation), dont la prestigieuse composition est un gage de sérieux.
- Qu’est-ce que la méthanisation ?
- Le pouvoir méthanogène des intrants de la méthanisation
- Azote, souffre : Effet dépressif
- Biogaz et bio-méthane ne sont pas bio !
- Les étapes de purification pour passer du « biogaz » au « biométhane » ne font pas appel à des processus biologiques, par conséquent le « biométhane » porte un nom inapproprié. Le « biométhane » est en fait du simple méthane CH4 sans vertu « bio »particulière.
- Le biogaz est obtenu dans des conditions qui permettent d’extraire le plus possible de carbone de la matière entrante dans le méthaniseur : c’est l’inverse d’un puits de carbone tel qu’il est biologiquement réalisé de façon naturelle.
- Les appellations « bio » dans « biogaz » et « biométhane » portent à confusion. Elles ne sont pas révélatrices de la nature des processus de méthanisation, ni des conditions d’obtention des gaz.
- Il en va de même pour l’appellation de gaz « vert ». La dénomination récente de CIMSE pour l’ensemble CIVE et CIPAN laisse penser que toutes les cultures à vocation énergétique envisagées par les scenarii de l’ADEME sont des cultures Intermédiaires. Il n’en est rien, ce sont des Cultures Principales Energétiques (CPE). Les notions de « culture intermédiaire » et de « culture principale » ont des sens et des définitions claires en agronomie : une culture intermédiaire est réalisée après la récolte d’une culture principale et avant le semis d’une autre culture principale. Une culture intermédiaire ne se substitue pas et ne concurrence pas une culture principale en occupant le sol pendant la période normale de végétation.
- Utiliser ce type de vocabulaire hérité d’un marketing mensonger c’est entrer dans le jeu de ce marketing et contribuer à maintenir la confusion dans les esprits. Les agences de l’état ne doivent pas participer à les propager.
- Surface agricole, dans les prévisions ADEME
- Dans les différents documents émanant aussi bien de l’ADEME que d’autres auteurs promoteurs de la méthanisation, les objectifs annoncés sont de toute évidence en dehors de tout réalisme. Ils résultent de calculs erronés ou bien ont été annoncés sans que les conséquences en termes de surface cultivable aient été un tant soit peu vérifiées.
- Les surfaces agricoles qui devraient être mises à contribution pour alimenter les méthaniseurs dans la perspective basse de l’ADEME pour 10% du gaz consommé remplacé par du gaz de méthanisation, correspondent à la superficie totale de 3 départements français.
- Fuites de gaz à effet de serre dans la méthanisation
- Après plusieurs années de fonctionnement, comme dans tout procédé industriel, des fuites peuvent apparaître dans la chaîne de méthanisation (données ARIA-INERIS).
- Ces fuites engendrent le relargage dans l’atmosphère de GES, dont CO2, CH4 et NH3 (dont une part deviendra N2O par oxydation dans l’air).
- La méthanisation permet de diminuer les émissions de gaz carbonique dus à la combustion des carburants fossiles. Mais le méthane est un gaz dont l’effet de serre est 25 fois supérieur à celui du gaz carbonique. Ainsi, seulement 4% de fuite de méthane suffisent pour que la méthanisation ait un impact sur l’effet de serre plus fort que l’utilisation des carburants fossiles. Des fuites de NH3, qui donneront N2O dans l’airpeuvent aussi contribuer de manière conséquente à l’effet de serre.
- Gaz irritants, toxiques et dangereux
- En bref: Un réacteur de méthanisation ne produit pas que du méthane, mais aussi d’autres gaz toxiques voire mortels : NH3, H2S.
- Ces gaz peuvent être disséminés dans l’air, l’eau et les sols pour différentes raisons (émanations, fuites, incendies, explosions, brûlage, épandages, stockages, accidents de la route …).
- Par dissémination dans l’air ces gaz entraînent la formation de particules fines et de gaz secondaires eux aussi irritants et toxiques, pour l’homme et les animaux.
- Les risques sanitaires dus à ces gaz sont multiples : irritations (yeux, muqueuses, poumons), pertes de connaissances, comas, cancers, mort.
- Accélération du cycle du carbone et épuisement
- Extrait: C’est un paradoxe total de promouvoir une technique dont les conséquences sur la baisse du taux de matière organique des sols n’ont pas été analysées quand dans le même temps les états tentent de développer des programmes comme le programme « 4 pour 1000 » dont l’objectif est d’augmenter le stockage du carbone par séquestration dans la matière organique des sols pour lutter contre l’effet de serre. La politique de l’état français est totalement schizophrène en voulant d’un côté développer le stockage du carbone dans les sols et les sous-sol et d’un autre développer une technique dont l’effet est d’au moins un ordre de grandeur plus grand et diamétralement opposé.
- L’exemple Allemand devrait pourtant nous éclairer : l’Académie Allemande des Sciences Léopoldina (Anton et Steinicke 2012), dès 2012, tiré la sonnette d’alarme. « L’Allemagne ne devrait pas se concentrer sur le développement des bioénergies pour réduire la consommation d’énergie fossile et l’émission de gaz à effet de serre ». L’utilisation de la biomasse comme carburant est une impasse environnementale, énergétique et écologique, en Allemagne comme ailleurs.
- Liziers et excès d’azote
- Extrait : Ces bilans azotés excessifs, sous la forme de composés minéraux azotés, se traduiront par un lessivage de l’azote, sous forme nitrate, par les eaux d’infiltration et un entrainement dans les nappes phréatiques et les rivières. Dans les régions où se développent la méthanisation et l’épandage des digestats, il faut donc s’attendre à une dégradation de la qualité des eaux de surface et souterraines, et donc des eaux potables captées.
Par ailleurs …
Préambule de la Constitution: L’article 7 de la Charte de l’Environnement dispose « Toute personne a le droit, dans les conditions et les limites définies par la loi, d’accéder aux informations relatives à l’environnement détenues par les autorités publiques et de participer à l’élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l’environnement. »
Il est dommage que, alors que nous l’avions demandé au nouveau Conseil Municipal dès son élection, un « point zéro » n’ait pu être fait sur l’état de nos sources et de nos nappes phréatiques avant le début des épandages. Nous aurions pu, ensuite, comparer leur évolution, selon des analyses périodiques, d’après épandages des digestats du méthaniseur … Afin, le cas échéant, d’en tirer conclusions et mesures qui pourraient s’imposer.